WAKE ME UP BEFORE YOU GO GO.. Je chante à tue-tête dans toute la baraque. Vêtue d'un simple débardeur ainsi qu'une culotte, je (re)visite toutes les pièces de l'appart en dansant comme si ma maison venait de se transformer en boite de nuit. La musique est tellement forte que les voisins du dessus peut l'entendre. Je rigole, je secoue tous mes membres au rythme de la chanson. J'entends un : Putaaaaaaaaaaain ASTRID! J'éclate de rire et me rappelle que Tristan est là, surement dans sa chambre. Je l'ignore et continue à trémousser mes petites fesses devant la fenêtre. J'en profite pour faire des grimaces aux passants et à gémir comme une gamine de huit ans. Putain ça fait tellement du bien. Aujourd'hui j'ai un rendez-vous au Louvre, pourquoi? Je sais même plus. J'ai visité plusieurs fois ce musée, en même temps, j'habite à Paris, c'est comme si j'habitais à Rome et ne pas voir le Vatican. Je cours dans ma chambre, attrape un jean ainsi qu'un débardeur. La seule chose qui déprime à Paris, c'est certainement le temps. Le soleil n'est pas au rendez-vous en ce moment, c'est à croire qu'il s'est caché. Je finis par m'habiller et à me maquiller légèrement.

Je longe les couloirs et bouge tous mes membres au fil du son. Je connais la musique par cœur à force de l'écouter, c'est ce genre de refrain dont l'air nous reste collé à la mémoire dès la première écoute. Il faut bien avouer que ma voix ressemble plus à un chant de basse-cour qu'autre chose. Je tente tant bien que mal de lever mes jambes sans m'éclater les dents sur le parquet. Je prends mon élan, dispose mes pieds contre le sol et glisse sur tout le long du couloir. J'attrape mon sac et le met sur mon épaule. Tristan, j'y vais! Avec la musique toujours aussi forte, il y a peu de chance qu'il m'est écouté. Bref, j'enfile mes ballerines puis prends ma veste avant de claquer la porte et de partir. Je prends ascenseur et sort de l'appartement.

Écouter cette musique le matin est certainement le meilleur moyen pour se réveiller dans de bonnes conditions. Je suis plutôt le genre de fille à être de sale humeur dès le matin. Je marche rapidement, il est plus de 14h et j'ai rendez-vous dans quinze minutes. Je passe devant un Starbuck Cofee et me prends un café. Je presse le pas et arrive dans un métro. Cinq minutes plus tard, je suis arrivée près du Louvre. Avec ma fortune familiale ainsi que de mes nombreuses visites dans ce musée, j'ai certains droits. Comme par exemple.. la queue et l'attente d'avoir son putain de billet pour rentrer. Je rentre dans le musée, regarde à peu près tous les passants qui défilent devant moi. Il y a tellement de monde. Pourquoi suis-je ici déjà? Ah oui! Un rendez-vous. Oh purée. C'est où déjà? Bonne chance Astrid. Je dépose mon sac par terre et lâche un soupire. C'est bon, si je l'ai perdu je suis morte. Ils vont appeler mes parents pour savoir ce qu'il se passe, après les parents vont devoir s'exciter sur moi comme quoi "tu fais honte à la famille" blablablabla. Je passe ma main dans mes cheveux pour les remettre à leur place et pousse un cri d'énervement. Je contracte ma mâchoire pour me calmer et m'excite toujours sur mon sac. Je suis dans le caca, c'est officiel. Toute ma journée se gâche pour un fichu bout de papier. Puis je vois deux chaussures près de mon sac, comme si quelqu'un c'est approché de moi. Je relève mon visage vers le jeune homme qui est posé devant moi et observe son visage. Il a l'air sérieux et en même amusé par la situation. Je ris timidement, gênée par la situation et vise mon sac du doigt. J'ai perdu le papier... Peut-être qu'il est un nombreux des gardes de sécurité du musée? Peut-être même qu'il va m'aider à trouver l'endroit? Suspeeeence.

→ avery h. charleston & astrid de fourcroy« aider son prochain, c'est l'humanité » Skinny.lOve

Un, deux, trois. Un, deux, trois. Un, deux, trois. Dans la vie, il fallait bien s'entretenir. J'étais en train de faire quelques tractions afin de garder mon corps aussi beau qu'il ne l'était. J'avais quelques abdominaux, mais bon... rien de fabuleux, et puis j'étais pas un adepte des corps super fabriqués comme les mecs bodybuildés. Enfin bon, il était seulement onze heures du matin, et je faisais mon sport matinal depuis trente minutes seulement, faut dire qu'avant cela j'avais fait un petit jogging dans mon quartier. J'avais continué trente minutes encore pour finir par me faire à manger. Un truc assez simple quand même, j'étais pas un réel chef de cuisine, il fallait l'avouer - et puis, c'était connu que les anglais n'étaient pas les meilleurs dans ce domaine là -. Je n'avais pas grand chose à faire, mais je souhaitais ne pas rester cloîtrer chez moi. Je pensais à ... visiter Paris et plus précisément le musée du Louvre. Je l'avais visité lors de mon premier voyage à Paris, mais ça faisait très longtemps et le visiter une deuxième fois n'allait pas me déranger.

Treize heures. J'étais un homme de classe, alors j'avais enfilé comme à mon habitude un costume. Par dessus ma chemise blanche, j'avais alors mis une cravate noire. J'enfilais des chaussures en peau de crocodile, et j'étais paré pour ma journée. Je quittais mon appartement, me dirigeant vers le métro qui allait m'amener au fameux musée du Louvre. Les métros, c'était grave rapide, bien que compliqué à comprendre. Ce fut en moins d'une dizaine de minutes que j'étais arrivé. Je pénétrai dans le musée, et je regardais autour moi. Il y avait énormément de personnes, mais une attira mon regard. Une femme, aussi jolie soit-elle. Elle semblait perdue, ou quelque chose je ne comprenais pas vraiment, mais je m'approchais tout de même d'elle. Elle me disait alors qu'elle avait perdu le papier, bon je comprenais pas trop, mais bon. « Un papier ? Je ne pourrais vous aider. Peut-être me dire l'endroit où vous souhaitez vous rendre ? J'essaierai de vous aider. », lui disais-je alors avec mon accent de pur anglais.