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La tête blonde dépassa de la haie verte. Un masque sur les yeux, un pistolet à eau dans les mains, Tristan était plus que paré pour l’affront. Derrière celui ci, des amis qui étaient armés comme le blondinet. Certains trainés de force par le garçon de dix ans, d’autres venus de leur plein gré suivant celui-ci. Ils préparaient cette attaque depuis un certain temps. Les malheureuses victimes ? Les voisines. Sur toute la rue était installée des tables aux nappes variées et colorées sur lesquelles étaient posées de la nourriture que ce soit du pain artisanale à la soupe aux tomates de mamie. La plupart des habitants savaient très bien qu’il n’y avait aucun risque si jamais ils laissaient leur enfin jouer librement. La clotûre mise en place par ses parents séparait le jardin des festivités. Il regarda une dernière fois ses soldats. « N’oubliez pas, on vise les filles ». Effectivement, sa sœur jumelle ainsi que ses amies trainaient dans un coin bien précis. Les bêtises comme ça, tout le monde savait pertinemment qu'elles seraient signées par le jeune Tristan. Connaissant parfaitement sa jumelle, il savait exactement lorsqu’elle et compagnie viendraient. Elles marchèrent lentement devant la haie. Lorsque que ‘Un deux trois’, les six garçons sortirent pour attaquer les pauvres fillettes prises au dépourvue. Après un trempage des plus humiliants mais hilarant pour les garçons, il n’eut qu’un petit temps avant que les demoiselles ne crient. Ainsi ils se coururent tous l’un après l’autre. « Vous êtes des poules mouilléeeeees » Une des amies de Tiffany haussa le ton. « Tiffany je vais tuer ton frère ! » la fillette en question sortie de ses gonds n'hésite pas à répondre. « Ca me fera des vacances! » des ricanements venaient de Tristan ainsi que des ses compatriotes. Mission réussie, il avait fait sa blague du jour.

C'est ici que vous raconterez l'histoire de votre personnage. Vous pourrez parler aussi bien de son passé que de son présent. Votre récit pourra être rédigé à la première ou à la troisième personne, et pourra prendre la forme d'une lettre, d'un journal intime, d'un témoignage, etc... Vous pourrez y faire figurer des anecdotes, des petits flashbacks relatant le passé et qui viendront enrichir le récit au présent. Vous pouvez faire le choix d'illustrer votre histoire, tant que les images choisies ne déforment pas votre formulaire et que le tout reste esthétique.


y avait ce silence qui semblait la ravir mais qui m’était des plus désagréables qui pesait depuis dix minutes, au moins. Elle était là, avec sa jupe, son pull col V, sa chemise blanche immaculée, une vraie fille modèle. Elle suivait son père, lui en costard gris et de sa mère, robe haute couture. Une fille de riche, une bourge, une méga friquée. C’était la deuxième chose qui m’avait tapé à l’œil, c’était surtout elle, qui m’intéressait. Elle a quelque chose, quelque chose d’indécodable, elle semble être un vrai mystère à la limite du défi. Coïncidence ou non, j’aime pas mal les défis. Ils étaient à un mètre de moi et ses parents ne semblaient pas vraiment habitués au métro. La BMW qui a lâché ? Surement. C’était assez drôle de les voir paniquer. Même avec mon casque, j’entendais cette femme qui avait peur de se faire voler son sac. Tied up to the ground, we're spiralling. C’était tellement ironique la manière dont la musique concordait avec cette scène. On ne se lâchait pas du regard.

Le destin voulait qu’on se rencontre. Ou pas ? « Si tu veux savoir, elle s’appelle Constance, Constance Leroy même. » Je le regarde, qu’est ce qui… mais je ne lui ai rien demandé, quand même. Je préfère ne rien répondre. Assis devant ma fac, je ne remarque juste maintenant qu’elle est dans la même université. Habillée tout à fait normalement, on dirait plus trop une coincée mais plus l’une de ses victimes du monde bourgeois de paris. Je mets encore mon casque et Adrien fait semblant de me parler, il mime je ne sais pas quoi. « Désolé, mon Adri d'amour que j'aime, je préfère ma musique » Il rigole sachant parfaitement que je plaisante mais me traite quand même de débile puis continue de parler avec les autres pendant que je m’allonge pour roupiller un peu. Il ne faut pas m’en vouloir, vivre sa vie et étudier, c’est pas de la même catégorie et ça fatigue x100552. Tout devenait plus calme quand je sentis quelqu’un s’installer à côté de moi. Pas un de ces idiots, ils savent tous que me déranger pendant une sieste c’était quasi la même chose que… Soit, je n’ouvris même pas les yeux. J’essaye de ne rien dire et continuer à dormir mais elle cogite, prend des choses dans son sac, … « Si tu pouvais aller faire du bruit ailleurs, ce serait bien » dis je sèchement. Trois jours que je ne dormais plus que quatre heures grand maximum à causes des examens, impossible de laisser passer les seuls instants de repos à ma disposition. « Je ne croyais pas les autres mais t’es vraiment désagréable, en fait. » Bruyante et effrontée, en plus. « Quel honneur, on parle de moi et j’ai une réputation de chieur » bon, peut être que j’exagère, elle ne m’a rien fait. Je soupire. « Je suis juste comme ça avec ceux qui me dérangent » J’ouvre les yeux. Constance. Je la regarde sans bouger d’un poil. Elle sourit même si on dirait qu’elle vient de pleurer. « Dommage, j’aurai eu un rival masculin dans le domaine. »

« Vous avez encore cassé ? Mais ça doit faire à peine une semaine… C’est elle cette fois ? Tu lui as dit quoi ? » je me retourne. Tiffany² avait les yeux grands ouverts tout comme ses oreilles et attendait une réponse claire de ma part. Dîner habituel du vendredi soir chez les parents, ragout, tarte au riz, nos voisins comme invités, la musique des années 80 à fond pour honorer leur jeunesse perdue et elle, elle trouvait quand même le moment pour me parler de Constance. En réalité, avec Constance, on avait été ensemble pendant un mois (et je vous prie, je mérite des félicitations) seulement, il y a eu ce déclic. Je m’ennuyais et je savais très bien qu’elle aussi. La période où on se courait après était amusante voir même fascinante. Après, bam, l’ennui total, le pire des problèmes qu’un couple peut rencontrer, la routine. Surtout qu’elle, c’est du genre imprévisible, qui aime l’aventure. Je suis pareil, en deux fois pire. bref, j'ai rompu, on s'est revus plus tard, on s'est encore cherchés, on s'est trouvés et on s'est encore perdus. « Je lui ai dit que Constance ressemblait à Constipée, comme mot » lui répondis-je. « Mais que t’es bête » elle lâcha l'affaire, elle avait saisi que je ne voulais pas en parler. Puis, il y avait ce truc aussi. Je lui ai dit que j’étais fou d’elle. Ah, je vous jure, je l’ai dit, c’était gênant, mais je le lui ai avoué. J’ai tout craché, je lui ai dit la vérité et elle, la seule réponse que j’ai eue c’est « Je .. je ne pense pas que je sois amoureuse de toi, je suis désolée Tristan, tu es juste, tu sais, un ami ou un peu plus à mes yeux » Exactement. J’avais fait la démarche de malade, je lui ai dit ce que je ne répéterai plus jamais et ce que je pensais ne jamais dire, trouvant ça trop cucul praliné et elle, elle s’excuse. Je ne peux lui en vouloir.. après tout.