6 juillet 2004

Cher journal

Détruis-moi, persécutes-moi, je le mérite. Je suis coupable, oui. Abandonnes moi sur le bord d'une route, fais moi souffrir, fais moi pleurer, fais moi mal. Rends moi plus bas que terre, je me relèverais Fais moi du mal. Je m'en fou. Je t'emmerde. Oublies moi, avance. Laisse moi ici, j'y suis très bien. Tu ne sers à rien. Moi si. Je le crois du moins. Je ne penserais toujours qu'à mon propre intérêt. Ils m'ont tout retiré. Elle m'a tout retiré. Je croyais en elle. Elle est parti. Ils croient en moi. Et maintenant, c'est à mon tour de partir. Je suis seul. Je fais semblant de m'intéresser à leurs petites vies insipides. Je fais aussi semblant que tout ceci ne m'atteint pas. Je prétends. Je torture chacun de leur petit esprit si simpliste. Je les oblige à me croire, pour mieux les trahir après. Je veux qu'ils souffrent tous. Chacun d'entre eux. Je veux qu'il souffre, autant que moi j'ai mal. Je voudrais parfois leur enfoncer un couteau dans le cœur, pour le remuer, encore et encore. Je veux qu'ils sentent cette douleur leur traverser le corps. Je ne veux dépendre de personne. Je veux être seule, peut importe mes choix, je veux qu'ils viennent de mon propre esprit. Je ne prévois rien. Ils découvrent des choses au fur et à mesure, ils sont surpris de mes actions. Ils sont surpris que sans crier gare, je puisse changer totalement de comportement. Il n'y a pas d'autres solutions, je dois continuer. Je dois partir en ne prenant que le nécessaire. Je dois partir en faisant le moins de dégât possible.

Il se résume en quelques mots, en quelques phrases, qui résume tout ce que j'ai enduré dans ma vie, parce que tout n'a pas été rose, mais tout n'a pas été noir non plus. Bien spur, ce ne sont que des mots, ils ne peuvent pas réellement exprimé ce que je ressentais à ce moment précis de ma vie.. mais quoi qu'il en soit, ce texte m'a permis de m'évader un peu, de me sortir de mon mal être quotidien.

You take your heart and walk away.

13 novembre 2009

Je pense sans rien dire. Je hurle intérieurement sans montrer ma colère. Je ne pleure pas. Parce que les larmes sont comme une lourde charge sur nos épaules que l'on doit garder de toutes façons. Je n'est pas besoin de facilité. Je n'est pas envie de passer pour ce gars là. Celui qui s'est fait élever par sa grand mère conservatrice et son grand père trop souvent bourré, parce que Maman était trop faible et Papa était trop triste. On m'a promis que tout irait bien. Tout est un désastre. On m'a promis que je n'aurait plus mal dans mon cœur. Il continue ses battements incessants. Pourquoi naître ? Pourquoi vivre ? Pourquoi ne pas passer le pas tout de suite ? Est-ce que ce crétin là haut était un sadique qui se nourrissait de la souffrance des autres ? Sûrement. Pourquoi je continuait d'écrire un journal chaque jour ? Parce que ma mère le faisait. Gardes t-on les habitudes que nos parents suivaient à la lettre ? Certainement. Sinon je ne le ferait pas. Le pire, c'est que trouvait ça ridicule. Comme si quelques mots pouvaient effacer la peine. J'avait renoncé depuis bien longtemps à trouver une quelconque réponse. J'était compliquée. Je l'ai toujours été.

Fuck of, guys.