Daniel Frédéric

MARIGNAN

PRÉNOM(S) Daniel, Frédéric. Des prénoms typiquement français, à l'image de la famille aisée dans laquelle il a grandi. Ces patronymes n'ont aucune signification particulière au yeux de ses parents. NOM DE FAMILLE Marignan, un nom de famille jouissant d'une faible notoriété dans le tout Paris. Sa mère, possédant un cabinet d'avocats, a réussi à se faire une petite place au barreau parisien. Son père, quant à lui, se conforte dans son métier d'enseignant-chercheur en histoire, à la Sorbonne. La famille Marignan possède une petite fortune mais rien de comparable avec toute autre famille bourgeoise parisienne. AGE vingt-six ans, un âge qui commence légèrement à peser dans la balance de la vieillesse. Impuissant, Daniel regarde ses anniversaires passer avec une telle vitesse qu'il se demande véritablement quand il finira par rencontrer la mère de ses enfants, celle qui portera son nom et qui l'aimera. Enfin, il pense l'avoir trouvé mais la situation est plus que compliquée. DATE DE NAISSANCE un beau onze décembre mille neuf cent quatre-vingt-cinq. ORIGINE(S) française, aussi bien du côté du père que celui de sa mère. Daniel possède néanmoins quelques origines allemandes lointaines, ce qui fut un problème pour sa grand-mère paternelle durant la seconde guerre mondiale. LIEU DE NAISSANCE Paris, France. Depuis des générations, cette ville n'a aucun secret pour les Marignan. Daniel y a grandi et compte passer le restant de ses jours ici. ÉTUDES/MÉTIER professeur de littérature dans un lycée français depuis trois ans désormais. Il aime son travail, s'applique avec beaucoup de soin et est en ce moment très occupé dans la préparation de ses cours pour la rentrée. Plutôt jeune et séduisant, son charme l'aide sans problème à garder une classe d'élèves calme. GROUPE travailleurs. SITUATION célibataire, après avoir vécu il y a quelques temps une histoire d'un an et demi avec une jeune femme répondant au doux nom de Louise Zederman. Daniel aurait pu refaire sa vie avec une autre demoiselle mais le souvenir de l'écrin bleu contenant une bague de fiançailles le hante bien trop souvent.

✎ CARACTÈRE doux, attentionné, protecteur, jaloux, possessif, sensible, romantique, travailleur, exigeant, sévère, honnête, objectif, cultivé, intelligent, conciliant, ne lâche pas l'affaire facilement, réfléchi, posé, à cheval sur les bonnes manières, impulsif, s'attache beaucoup trop vite, a tendance à toujours exagérer ses sentiments, trop gentil, désireux de fonder une famille, pressant, maladroit, galant, responsable, ne boit pas et ne fume pas, parfois immature, méticuleux.

✎ PHYSIQUE un mètre quatre-vingt, grand, élancé, cheveux châtains foncés et courts, yeux marrons, possède un grain de beauté en dessous de l'oeil droit, se laisse occasionnellement pousser une barbe de trois jours quand il a la flemme de se raser, très propre sur lui, s'habille de façon classique mais plutôt bien, adepte des chemises, cardigans, pulls à grosse maille qu'il adorait voir sa compagne porter, ne s'habille qu'avec des marques de qualité tel qu'on le lui a appris plus jeune.

✎ POUR VOUS, PARIS C'EST SURTOUT...

La ville de l'amour Le charme français Le luxe La capitale de la mode Une expérience fabuleuse Une ville comme les autres La plus belle ville du monde La ville de la fête Une destination agréable pour s'évader Un pur enchantement Un endroit banal sur Terre Votre ville natale adorée Des paysages magnifiques Un endroit détestable

✎ PARIS, OUI, MAIS POURQUOI ?

On ne choisit pas sa famille, encore moins son lieu de naissance. Les Marignan, depuis des générations, ont fait de Paris leur domicile et ne comptent pas déménager pour une quelconque ville de province, cela serait perçu comme la pire des trahisons. Daniel a vu le jour dans cette magnifique métropole un onze décembre mille neuf cent quatre-vingt-cinq et a grandi dans cet univers propice à un épanouissement culturel. Chaque recoin de la belle n’a plus aucun secret pour le jeune homme et il doit admettre qu’aucune ville n’égale Paris, qu’aucune ville ne le rendra aussi heureux. Tout comme ses prédécesseurs, Daniel a choisi d’y rester et d’y fonder une f amille, une fois la perle rare trouvée.

ҨTake me somewhere I don’t know.

Il faisait bon ce jour-là. Une brise fraîche et légère soufflait sur le doux Paris, faisant frémir les feuilles des arbres de la cour du lycée Maurice Ravel, Paris XXème. Dans une salle, une classe. Une classe dissipée par le simple bruit de la sonnerie qui retentit bruyamment dans tout l’établissement et qui arrache un soupir de soulagement à ces adolescents, certains endormis par le cours de littérature, d’autres se précipitant vers le professeur en cas d’éventuelles questions. D’un geste calme et lent, le jeune homme attrape la brosse à tableau et commence à essuyer d’un mouvement répétitif ses gribouillis sur les Liaisons Dangereuses de Laclos, tandis que des élèves, gloussant à outrance, reluquent une dernière fois le professeur plutôt mignon du cours de littérature avant de sortir de la salle. Un sourire amusé prend place sur le visage de cet homme âgé de vingt-quatre ans. Depuis trois ans, début de son métier de professeur, il collectionnait les attitudes de ce genre. Loin de lui déplaire, il devait admettre être gêné à chaque fois qu’une élève le regardait en souriant, et se contentait de sourire faiblement avant de replonger sa tête dans son ouvrage, attendant l’autre classe. Mais aujourd’hui, pas question de s’attarder une seconde de plus dans la salle déjà vide sous le coup de la sonnerie annonçant le déjeuner. Les élèves, tel un troupeau de morfales, se ruent en direction de la cantine scolaire dans un chahut déconcertant sous l’œil amusé du professeur, encore dans la salle. Il range méticuleusement ses notes, ses craies, sa montre et vérifie l’état de la pièce avant de sortir, un faible sourire sur ses lèvres. Sur son cartable en cuir vieilli et usé par les frasques du temps et de la pluie est inscrit les initiales « D.M », correspondant à Daniel Marignan, jeune professeur de littérature habitué par les rites parfois curieux de ses lycéens. . Il avance, le cœur léger, le regard parfois traînant dans quelques salles où certains de ses collègues discutent avec des élèves. D’un signe bref de la tête, il les salue et continue son chemin. Au lycée Maurice Ravel, Daniel est plutôt bien vu malgré son très jeune âge. Sa gentillesse envers ses collègues, sa sévérité envers ces jeunes adolescents font de lui l’un des professeurs les plus appréciés de l’établissement. Curieux quand on sait que le jeune homme a obtenu son CAPES du premier coup, à coup d’acharnement dans son travail. Son père est d’ailleurs extrêmement fier de voir son fils reprendre le flambeau dans l’enseignement. Une silhouette avance, devant lui. Elle regarde de tous les côtés, s’arrête, reprend sa course, à la recherche de quelque chose. Ses longs cheveux d’un blond doré flottent au rythme de sa démarche assurée et très vite, Daniel l’interrompt, persuadé que cette jeune créature aurait besoin d’aide. « Je peux vous aider mademoiselle ? » Sa voix suave résonne dans les couloirs et ses yeux d’un noir intense fixent la femme, en attente d’une réponse. La demoiselle se retourne, cherchant à apercevoir celui qui s’adresse à elle et c’est le choc. Le jeune professeur, croisant son regard pour la première fois, resserre l’étreinte de sa main masculine autour de la poignée de son cartable. Elle est belle, bien trop belle, pense-t-il intérieurement. Instantanément, son estomac se noue, sa gorge se resserre et ses joues rougissent légèrement, témoin d’une timidité maladive. « Et bien peut être. Je cherche le bureau du principal Dracin s'il vous plait. Pourriez-vous m'indiquer le chemin à suivre ? » Il baisse les yeux, un instant, puis déglutit, faisant aller sa pomme d’Adam dans toute sa gorge. « La porte au fond du couloir à votre gauche » , répond Daniel d’un ton serein, essayant de cacher ce sentiment de gêne ayant pris possession de son corps. Il n’a pas vraiment l’habitude de parler à une aussi jolie jeune femme et a tendance à s’emballer un peu trop vite dès qu’une divine créature daigne le faire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne collectionne pas les relations amoureuses. Sa dernière petite amie, un professeur de mathématique aussi coincée qu’un manche à balai, avait fini par le quitter par manque d’intérêt. « Tu es trop banal et trop romantique, Daniel. Change de discours », avait-elle fini par lui sortir alors qu’ils s’étaient brutalement disputés. Inutile de préciser que quelques jours plus tard, elle l’avait quitté pour un autre. « Merci beaucoup. Je m'appelle Louise et je suis une ancienne élève de ce lycée. » Louise, elle s’appelait Louise. Quel doux prénom, ne cessait de se répéter Daniel alors qu’il la contemplait, immobile. « Je... Je suis Monsieur Marignan. Appelez-moi Daniel. Professeur de littérature depuis trois ans dans ce lycée. » Enfin. Enfin il avait daigné aligner trois mots, ou plutôt, bégayé un semblant de phrase, n’oubliant pas de mentionner son prénom. Ce visage, ces traits fins, cette blondeur
l’obsèdent totalement et il peut difficilement en détacher ses yeux.

Louise, c’était son prénom.

Un prénom qui l’obsédait, qui le hantait depuis son départ. Il l’aimait plus que tout au monde, la chérissait de son possible, la couvrait de cadeau, lui faisait la cour à n’importe quel moment de la journée. Pourtant, elle avait trouvé ça immature, stupide. « Daniel c'est fini. Passe à autre chose. Tu m'oublieras. », lui avait-elle lancé en pleine dispute avant de s’en aller, laissant son pauvre cœur brisé. Non, il ne pourrait l’oublier. Non, il ne pourrait passer à autre chose. Pourquoi ? A cause de cet écrin bleu contenant une bague sertie d’une petite pierre précieuse qu’il conservait depuis des mois dans un lieu secret. Louise Marignan, ça sonnait bien à ses oreilles.