les points importants à savoir sur son histoire 001. Elle est orpheline et a perdu ses parents lorsqu'elle était très jeune. 002. A été élevée par sa grande mère maternelle avec qui elle entretenait une relation très fusionnelle mais qui mourut il y a quelques mois. 003. A un caractère de petite chipie prétentieuse. 004. Peut paraitre désagréable mais a en fait terriblement besoin d'affection. 005. A peu d'amis car tout le monde la prend pour une fille superficielle. 006. Peut sembler croqueuse d'hommes à première vue mais est en fait homosexuelle. 007. A encore du mal à assumer son orientation sexuelle, à s'accepter comme elle est. 008. Se cherche encore beaucoup.

le lien qui unit votre personnage et votre scénario Je me souviens du jour où j'ai rencontré Dhélia pour la toute première fois. C'était en été il me semble... Oui c'est bien ça, c'était bien en été. Il faisait terriblement chaud alors les gens étaient assez découverts dans la rue. Mais quoi qu'il vous vienne à l'esprit lorsque je formule le mot "découverts", sachez que ce ne sera jamais autant le cas que la tenue que portait Dhélia ce fameux jour. A vrai dire, sa jupe était si courte que j'ai d'abord pensé qu'elle avait mis par mégarde une simple ceinture en guise de bas. Mais c'était bien une jupe. Oui, aussi petite était elle, c'était bel et bien une jupe qu'elle portait. Autant vous dire que la première impression qu'elle me fit ne fut pas vraiment mémorable. Ce que j'ai pensé à ce moment précis ? Hum... Que c'était une gourde écervelée et croqueuse d'hommes. Oui, c'est exactement ce que j'ai pensé en la voyant. On dit souvent que la première impression est la bonne, et bien pour moi ce ne fut pas le cas ...

J'ai revu cette jolie fille quelques jours plus tard. C'est fou comme elle était différente. Tellement différente que j'ai faillis ne même pas la reconnaitre. Elle avait l'air triste, maussade, seule. Désespérément seule. Tandis que je m'apprêtais à monter dans ma voiture, sans me soucier plus que cela de cette pauvre fille airante, je pu voir qu'une larme coulait le long de sa joue. Sans réfléchir, je m'approcha d'elle. « Est-ce que vous allez bien, mademoiselle ? » lui dis-je tout en posant ma main sur son épaule. Là, elle retira ses lunettes de soleil, et je pu voir deux yeux rouges, larmoyant, qui me regardaient avec tant de tristesse. « Je vais bien. Tout va bien... » répondit Dhélia, enfin, à ce moment précis, j'ignorais encore qu'elle s'appelait Dhélia ... Mais ça allait venir. « Excusez-moi, je vous ai vu pleurer, je n'ai pas pu n'empêcher de ... » « Vous êtes bien aimable. Beaucoup n'y auraient pas prêté attention vous savez. » J'acquiesçai à ses paroles. Et dire que je l'avais prise pour une écervelée, elle qui semble finalement si simple au fond. « Ma grand mère est morte, je viens de l'apprendre. » A ces mots, je ne pus m'empêcher d'être désolée pour elle. J'avais moi aussi perdu bon nombre d'êtres chers, alors je comprenais sa peine. « Vous m'envoyez désolée, mademoiselle. Je vous présente mes plus sincères condoléances. » La jeune femme sourit et nous commençâmes à marcher, tout en parlant. « Je vous ai fait pitié tout à l'heure, avouez le. » Il est vrai que j'avais eu pitié pour elle, mais comment lui avouer une telle chose ? « Non, je ne dirai pas ça ... » « Je sais bien que si. Mais ça ne fais rien, je fais pitié à tout le monde. » Ses paroles me désolèrent. Cette jeune femme avait visiblement beaucoup souffert dans la vie. Et moi qui la prenais pour une personne inintéressante au plus haut point. C'est fou comme je me trompais. J'avais en face de moi une jeune femme sensible, une jeune femme apparemment bien. Elle n'avait rien à avoir avec l'image que je m'étais faite d'elle. Elle était si différente. Bien mieux.

Quelques mois passèrent depuis ma rencontre avec la jolie Dhélia. Elle et moi sommes devenues amies depuis le temps, et il nous arrive très régulièrement de sortir entre filles pour se rendre au cinéma ou pour aller dévaliser les magasins. Ce jour là, nous eûmes décider de rester chez elle, afin de nous concocter une soirée DVD. Toutes deux fans des films de Tarantino, nous nous apprêtions à passer une soirée des plus intéressantes. Devant le poste de télévision, nous mangions du pop corn que l'on avait spécialement fait cuire. Enfin, cinq minutes au micro-ondes, vous connaissez la chanson... Soudain, Dhélia posa sa tête sur mon épaule, un geste que je trouvai totalement normal puisqu'il s'agissait d'une femme et non d'un homme. « Je suis sûre que l'on t'a déjà fait remarquer combien tu étais belle, Mélaine. » A ses paroles, je me mis à rire doucement. Je ne m'attendais pour ainsi dire pas du tout à ce genre de paroles. Mais j'étais flattée, toutefois. « Et bien... je te remercie. C'est... gentil. » Je continuais de sourire, mais j'étais plutôt gênée pour dire vrai. « J'aurai une question à te poser... » Quelle question farfelue allait-elle me sortir ? Ma taille de soutien gorge ? Mon acteur préféré ? Ma couleur fétiche ? « As-tu déjà eu une relation avec une femme ? » Ah... celle-ci je ne l'avais pas vu venir bizarrement. Cette question fut si surprenante et imprévue que je manquai de m'étrangler avec la poignée de pop corn que je venais d'avaler. « Si je ... » J'étais très surprise par une telle question. « Non. Je veux dire, j'aime les hommes, tu le sais. D'ailleurs toi aussi il me semble ? » Elle baissa les yeux. Son attitude en disait long sur sa réponse. Je n'ai jamais eu de problème avec les personnes homosexuelles, mais cette révélation, je ne m'y attendais tellement pas. J'étais pour ainsi dire choquée. Et je ne trouvai rien de mieux à faire que de me lever pour me diriger vers la porte. « Je suis navrée Dhélia. Je... Cette soirée était une mauvaise idée. Je préfère rentrer. Je t'appellerai demain. » Je sortis précipitamment de son appartement. Bien sûr qu'une telle attitude n'est pas tolérable et que je m'en veux d'être partie de cette manière. Mais j'étais si mal à l'aise que je n'aurai pas pu finir la soirée à ses cotés.

Quelques jours plus tard, Dhélia m'appela sur mon portable. C'est ma faute, j'ai oublié de la rappeler l'autre jour, alors que je lui avais promis. Je m'en voulais décidément beaucoup de mon comportement de ces derniers jours à son égard. Je n'aurai pas du réagir ainsi. Après tout, elle est mon amie. Et l'on doit pouvoir accepter chaque parcelle de la personnalité de nos amis. « Je sais, j'ai oublié de te rappeler. Je suis désolée, ça m'est sorti de la tête. » « Ne t'excuses pas, va. Ça ne fais rien. C'est moi qui ai agit comme une idiote. Cette révélation était malvenue ... » « C'est vrai qu'elle m'a beaucoup surprise. » « Il y avait de quoi. » Nous nous mirent à rire. Il est vrai que, sur le moment, je ne l'avais plus vu de la même manière après une telle révélation. Mais désormais, je sais que je dois l'accepter comme elle est. C'est bien ce qu'on fait avec nos amies non ? Dhélia est mon amie. Elle est mon amie et je l'apprécie pour tout ce qu'elle est. Et si le fait qu'elle soit homosexuelle doit désormais en faire partie, et bien qu'il en soit ainsi.