Certains jours, les professeurs décident de faire confiance à leur étudiants et de leur laisser la matinée de libre pour vaguer aux différentes conférences, ou expositions comme ce jour-ci, voire même pouvoir faire des recherche à la place du cours qu'ils auraient du avoir. Pendant qu'eux, préféraient soit se retrouver avec leur famille ou alors soient travailler sur le prochain devoir surprise du lendemain. C'était toujours comme ça, surtout pour les cours très théoriques car pour la pratique, normalement, on sort dans la cour pavée et on examine le vieux bâtiment scolaire qui se présente à nous. Cette fois, elle était septique. Cela faisait deux semaines d'affilée que leur professeur d'histoire de l'art, leur annuler un cours, soit disant, qu'il était en avance dans le programme. Il fallait alors s'attendre au pire dans les prochains jours.

Ni une ni deux, sa grande chemise à croquis sous le bras, Lora descendit les marches de l'école pour s'orientait vers la grande bibliothèque parisienne. Une de ces endroits particuliers et fétiches, où les gens savaient la trouver lorsqu'il mouillait ou alors juste avant un examen. Elle connaissait le chemin par cœur qu'on aurait pu lui bander les yeux et la laisser marcher pendant un quart d'heure jusqu'à la station de métro, où elle aurait passer sa carte de voyage, et ouvert ouvert les portes du métro sans hésiter. Elle poussa une énième fois la grande porte en bois qui se présentait à elle et fut alors couper de tout le bruit de la circulation, laissant place à une silence impénétrable. Elle salua la responsable de la bibliothèque d'un signe de tête et avança alors vers le rayon qu'elle connaissait le mieux, celui de l'architecture classique. Elle laissa ses doigts défilaient sur les couvertures de cuir, de plastique, de carton, penchant la tête parallèlement aux tranches des livres qui se présentaient à elle. Sans hésitation la jeune fille se baissait ou grimper sur la petite échelle pour atteindre le sommet du rayon, faillant parfois faire glisser les livres qu'elles avaient dans les bras. C'est alors que tout en douceur, comme elle était habituée, elle fit glisser sa pile de livre sur la grande table de bois, éclairée par une petite lampe, et sortit de sa mallette ses fiches de cours ainsi que des fiches de recherches personnelles. On peut dire qu'elle était très assidue dans ses cours, elle n'hésitait pas à faire répéter le professeur, à prendre des notes complémentaires le soir et aider même quelques élèves de sa promotion qui n'avaient pas les même facilités. Ça lui flattait son égo, et elle pouvait dire à la fin de la journée, qu'elle se sentait utile et elle n'avait pas de remords de n'avoir pas travailler, ni fait d'efforts.

Bizarrement pour la première fois, la belle blonde était gênée de se sentir fixée. C'était peut-être inhabituel mais elle ne releva pas la tête immédiatement pour voir qui la fixait ainsi, faisant mine de se plonger encore plus profondément dans son travail. Seulement sa curiosité était trop grande et en l'espace d'une seconde, elle retrouva son regard plongeait dans celui d'une jeune femme brune, d'à peu près son âge. Pas besoin de réfléchir ou d'avoir une super mémoire, et elle ne lui rendit son petit sourire, mais un large sourire découvrant alors ses dents avec les yeux pétillants de bonheur. Elle avait enfin retrouvé Cassandra. Sa Cassandra, de laquelle elle avait été séparée durant plusieurs années. D'un vif bond et d'une démarche assurément et rapide, Lora s'avança vers elle ne la quittant pas alors des yeux. "Oh Dieu ! Cassie ! MA Cassie !" Elle jurait comme n'importe qui, pouvant faire croire à une éducation délaissée ce qui n'était vraiment pas le cas. Ses cris de joie parvinrent jusqu'à la responsable qui frappa son bureau pour réclamer le silence une première fois.