Bérénice, Christa Lucie

DE ROUSSEL

PRÉNOM(S) ▪ bérénice. NOM DE FAMILLE ▪ de roussel. AGE ▪ vingt-un ans. DATE DE NAISSANCE ▪ octobre, vingt-six. ORIGINE(S) ▪ françaises. LIEU DE NAISSANCE ▪ paris ÉTUDES/MÉTIER ▪ étudiante.GROUPE ▪ délinquants. SITUATION ▪ célibataire.

✎ CARACTÈRE Lunatique. Cynique. Bornée. Joueuse. Sadique. Cultivée. Violente. Capricieuse. Enfantine. Secrète. Mystérieuse. Réservée. Hautaine. Pessimiste. Impulsive. Surdouée. Manipulatrice. Franche. Manque de tact.

✎ PHYSIQUE Brune. Un mètre soixante deux. Cinquante trois kilos. Yeux verts. Vêtements luxueux.

✎ POUR VOUS, PARIS C'EST SURTOUT...

La ville de l'amour Le charme français Le luxe La capitale de la mode Une expérience fabuleuse Une ville comme les autres La plus belle ville du monde La ville de la fête Une destination agréable pour s'évader Un pur enchantement Un endroit banal sur Terre Votre ville natale adorée Des paysages magnifiques Un endroit détestable

✎ PARIS, OUI, MAIS POURQUOI ?

Il paraît que c'est un endroit géniale. La capitale de la mode. La capitale de ces mannequins anorexique. La capitale de la France, un endroit comme les autres. Une tour Eiffel, un tas d'acier. La seine et sa couleur verte. Y paraît que c'est géniale. Je crois que ceux-là n'ont que de la merde dans les yeux. Ils ne voient pas la même chose que moi je vois. La réalité !

Et chaque fois que tu crois en sortir, tu retrouves l'étau et son étreinte, de plus en plus serrée, où que tu ailles, quoi que tu fasses, et chaque fois tu crois que tu vas t'en sortir, prendre le temps de respirer ; mais ça t'attend, où que tu ailles. paris, deux mille dix. Devrais-je dire : « il est mort et plus rien n'a de sens pour moi. » comme dans ce vieux roman de lolita pille. Que j'envisage l'avenir comme une éternité de souffrances et d'ennui. Devrais ? Je suis la caricature de cette fille de roman qui a perdu l'homme de sa vie et qui ère désormais dans le néant absolu de sa vie. Je suis cette fille qui a tout, mais qui désormais n'est plus. La fille qui hais Paris au point d'y rester toute sa vie pour qu'elle entende la souffrance de son âme. Je suis celle qui se défonce du soir jusqu'au matin de produit plus extravagant les uns des autres. Héroïne, cocaïne, ecstasy, marie-jeanne, haschich, dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD. Celle qui joue avec les cœurs. Qui déchaîne les passions. La fille qui sommeil chaque soirs dans les bras d'inconnus, qu'elle rejette aussitôt que tout soit finis. Dont l'espérance de vie ne devrais pas atteindre les trente ans. Que tout le monde déteste. Avec qui on joue l'hypocrite. Et qui, finalement, n'en a rien à foutre. Bérénice, la pute aux rentes aux montants de votre salaire. Et en faites, je m'en fou. Je brûlerais en enfer.
J'ai le regard lourd, et le cœur en béton. Je n'ai pas appris à faire avec. Je vis juste avec. Elle me cohabite. Depuis le début, je crois. Elle a pris mon corps à parti. S'est emparé de lui comme un vulgaire jouer. Elle s'amuse avec, m'enterrant un peu plus chaque jour. Et je me meurs un peu plus chaque jour. À cause d'elle. Tout ça à cause d'elle. Elle est ce poison qui me nuis. Mais moi je ne la laisserais pas m'emporter comme ça. Ma clope et l'alcool feront le ménage à sa place. Et je ne serais qu'une victime de plus de ses drogues légales. Elle est fléau de mon âme. Capitaine de mon corps. Je tombe parfois à la renverse lorsqu'elle prends commande. Parfois, elle s'amuse à déconnecter mes sens. Dès lors, je ne sens plus rien. Je ne suis pas invincible. Je suis faible. Je hais Paris. Je hais mes cellules qui renferment la bombe qui me tue. Je hais ce monde qui se fout de la vie. Je la hais cette maladie de Steele-Richardson-Olszewski.



L'amour est une catastrophe magnifique : savoir que l'on fonce dans un mur, et accélérer quand même ; courir à sa perte, le sourire aux lèvres ; attendre avec curiosité le moment où cela va foirer. L'amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. paris, deux mille onze. Soudain, la tempête s'est calmée. Et je ne sais si c'est moi, elle, la drogue, l'alcool ou même l'impression irréelle qu'elle exerce sur moi. Mais elle s'est calmée. Atténuée. J'ai enfin pu respirer. Prendre ce grand souffle d'air. Plénitude. C'était mieux qu'une marque de cocaïne ou des anxiolytiques. C'était mieux que tout. Respirer. Je me suis sentie vivre un instant. Et autour du désastre de ma vie, il y avait ce moment. J'ai souris, un bon moment. J'ai fermé les yeux. Et je me suis laissée porter par le vent de la vie. Mon fardeau s'est évanoui, l'étau s'est relâché. En un instant. L'espace d'un moment. Et puis la porte du café s'est ensuite refermé. Et tout est revenu.
Ça peut paraître incroyable. La résurrection. Mais je ne sais pas, j'y crois. Comme s'il était avec moi. Tout en étant dans le corps de cet autre homme. Vous voyez, je me sens un peu plus vivante avec lui. Comme je l'étais avec l'homme de ma vie. Je sais. J'ai sentie ça un autre moment. Une après-midi. Un instant tout avait paru plus léger. Alors que toute la misère de ce monde s'abattait sur moi. J'ai tout connu. Et la mort n'a plus rien de mystérieuse pour moi. Dans notre relation chaotique Léon est pour moi la source de silence et de légèreté. Notre passion nous déchaîne, et nos mœurs nous lie. J'ai l'intime conviction que nous sommes faits l'un pour l'autre mais que nous ne pouvons nous côtoyés. Et c'est là ma seule crainte. Ta violence égale la mienne. Ton cœur gelé s'amuse avec le mien. Créant un ensemble que nous pouvions assumer. Que nous pouvions comprendre. Les détails de nos incompétences ne semblent pourtant pas être dramatique face à l'amour qui nous emporte. Je hante ses nuits où tu couches avec les apôtres du Diable. Mais je suis Satan ! Et j'ai besoin de toi. Tu me rends plus forte. Plus merveilleuse à chaque moment. Et je sais que je ne suis qu'un mystère ambulant. Et que tu ne veux t'associer à moi comme celle qui te fais chavirer au point d'en perdre la raison. Mais j'ai besoin de toi. Autant (plus!) que toi.