Il était une fois, un petit escargot. Il n'était pas plus gros qu'un pouce mais avait une énorme carapace, qui lui permettait de se cacher lorsque le danger approchait. Il ne s'attendait pas à avoir une vie exceptionnelle, il n'était après tout qu'un escargot parmi les autres... Mais un beau jour, alors que le soleil perçait à travers les hautes herbes, une ombre énorme s'abattit sur lui. Il n'eut pas le temps de fuir et vlam, il fut kidnappé par un étrange insecte à cinq pattes. Apolline était alors âgée de cinq ans. Elle tenait fermement dans sa main le petit escargot et s'était mise à courir pour aller montrer sa découverte à ses parents. Elle allait tellement vite qu'elle n'aperçut pas la grosse et innocente pierre en plein milieu de son passage. La petite fille s'étala alors par terre en une pirouette élégante. Elle était habituée à tomber et ne se mit pas à pleurer, même si son genou lui piquait. Ses deux yeux bleus étaient fixés sur sa main. L'escargot avait-il survécu ? Elle ouvrit sa main, tout doucement, et oh miracle, la coquille était intact. Apolline repartit donc, soulagée, vers la maison afin de montrer sa trouvaille à ses parents.
Apolline vivait dans un monde à part, où les étoiles chantaient la nuit pour l'endormir et où la pluie venait caresser la nature de ses larmes. Elle était souvent montrée du doigt par les autres enfants à cause de sa grande imagination. Mais ça n'empêchait pas la jeune fille de vivre, au contraire : grimper aux arbres, faire du patin à glace dans les couloirs avec ses chaussettes, et danser toute la journée. Elle passait également beaucoup de temps dans l'eau et Apolline songea même pendant longtemps qu'elle deviendrait une sirène plus tard. Elle parcourait ainsi les océans, pourrait plaisanter avec les dauphins et expliquer aux requins que d'aussi belles dents ne sont pas faites pour manger de pauvres humains.
Les deux sœurs Castan possédaient leur propre langage et s'entendaient à merveilles. Même si Allya profitait souvent de ses deux ans d'avance pour prendre les décisions. C'était l'aînée après tout. Minute papillon ! Elles sont sœurs, vraiment ? Oui, en effet, elles ne se ressemblaient pas vraiment : Allya était aussi brune qu'Apolline était blonde, et les yeux de l'une était d'un brun profond alors que ceux de l'autre étaient d'un vert très clair. Le jour et la nuit. Mais lorsqu'on les entend parler, on se rend alors de suite compte qu'elles sont sœurs... La vie continuait, les chats miaulaient, et le doux parfum sucré de la vie accompagnait au quotidien les jeunes filles dans la belle capitale. Leur parent, aux sourires parfois teintés d'anxiété, couvaient du regard leurs petits chérubins. Leur père, grand, brun et aux regards rieurs étaient français. Il était tombé amoureux très jeune de la belle et douce Mme Castan lors d'un voyage en Grèce. Avec ses belles boucles blondes, elle rendait jalouse toutes les femmes sur son passage. Apolline les avait toujours regardé avec émerveillement, aurait-elle eu les meilleurs parents du monde ? Hélas le parfait petit tableau de famille finit par se fissurer, se tâcher avant de se briser en mille morceaux....
C'était une journée comme les autres, Mme Castan avait abandonné son ragoût sur le feu pour rappeler à l'ordre sa fille aînée qui écoutait la musique beaucoup trop forte. Cinq malheureuses petites minutes. Cinq minutes qui changèrent tout. Rapidement une odeur de brûlée vint lécher les murs, une fumée noire s'éleva prestement vers les plafond avant de glisser tout doucement vers le sol pour aller visiter les autres pièces de la maison. Mr Castan sentit en premier cette étrange odeur. Tel un animal il renifla plusieurs fois, pensant que ses narines lui jouaient des tours. Mais c'était bel et bien l'odeur d'un feu naissant qui lui chatouilla les narines. Aussitôt des cris, des pas qui courent vers la source du feu, la panique. La cuisine autrefois d'un jaune pétant se couvrait peu à peu d'une couleur grise sinistre, les flammes ne laissant rien sur leurs passages. Brûlé, réduit en cendres, le néant. Allya se rua directement dans la chambre d'Apolline et sans chercher à lui expliquer davantage, elle lui somma de sortir par la fenêtre. Elles étaient à l'étage mais qu'était-ce une petite chute en comparaison d'un brûlure mortelle ? Les flammes embrassaient la maison avec passion, réduisant en poussière ce qui était auparavant meubles imposants et objets avec ou sans valeur. Les bronches déjà attaquées par la fumée, les jeunes filles éternuèrent et ne cherchèrent plus d'autre issue : la fenêtre serait leur salut. Allya aida Apolline à sauter, Apolline escaladant la fenêtre avant de tenir de ses bras frêles les montants avant de se lâcher dans le vide. Liberté. Apolline recula et leva son regard vers ce qui était auparavant sa maison. Les murs blancs se tâchaient, la fumée s'échappait par le moindres interstices, la chaleur étouffante, les yeux qui piquent, les bronches qui explosent par manque d'oxygène, l'asphyxie, la mort. Mr et Mme Castan dans une dernière étreinte passionnée, encerclés par les flammes, fermèrent les yeux sur cet enfer miniature et ouvrirent les bras à cette mort inévitable et douloureuse. Un dernier sourire, un dernier soupir, la fin.
Abattue, Apolline mit longtemps avant de s'en remettre et noya en partie son chagrin en faisant la fête et avec des histoires sans lendemain. Sa sœur, en revanche, tomba dans la délinquance avec un tendance à la pyromanie. Elle est même allée en prison mais Apolline soutient sa sœur et sait qu'elle a un bon fond. Enfin il faut bien le chercher mais elle se dit qu'un jour ça lui passera... Peut être. D'ici là, Apolline continuera à vivre sa vie sans aucun soucis. Hakuna Matata. Eh mais attendez ! C’est quoi cette arnaque ? Oui je sais ce que vous pensez : mais qu’est-il advenu de ce pauvre escargot ? Et bien : cachée dans sa coquille, il se rendit à peine rendu compte quand la jeune fille plus tard jeta le mollusque par une fenêtre. Le vol fut long et l’escargot, tel un oiseau, pensa un moment toucher les étoiles mais c’est sur l’herbe qu'il atterrit. Sa solide coquille ne craqua même pas. Un jour de chance dans la vie de l’escargot qui vécut encore pendant longtemps avant d’un jour quitter sa coquille pour aller visiter, enfin, ces belles étoiles qui chantent la nuit.

« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées. »

Prénom : Joanna Age : 19,8 ans Pseudo sur Bazzart/PRD/autre ... : CaTa`Str0ph! Comment as-tu connu le forum ? Euh sur Bazzart je crois (a) Que penses-tu, à première vue, du forum ? Il a l'air cooleuh 8D Avatar : Erin Heatherton Autre chose ? Youpidoulala

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