Gabin

Lecomte

PRÉNOM(S) gabin lucas NOM DE FAMILLE lecomte AGE dix-neuf ans DATE DE NAISSANCE le vingt-et-un juin mille neuf cent quatre-vingt douze ORIGINE(S) français pur souche LIEU DE NAISSANCE paris ÉTUDES/MÉTIER étudiant, L2 en AES (administration sociale et économique).GROUPE étudiants SITUATION célibataire détruit par ses anciennes relations.

✎ CARACTÈRE travailleur, artiste dans l’âme, poète maudit, adorable, doux, rêveur, gentil, drôle, enfantin, taquin, métrosexuel, coquet, jaloux, possessif, légèrement moqueur, optimiste, ouvert, je m’en foutiste par moment, émotif, quelque peu naïf, curieux, à l’écoute, généreux, susceptible, très câlin, affectueux, attachant.

✎ PHYSIQUE Brun, les cheveux légèrement en bataille, rarement coiffé à vrai dire, une gueule d’ange, des yeux marron, un regard très expressif trahissant ses sentiments, grand, très grand, 1m93, 82kg, musclé, sportif, toujours bien habillé, mal rasé souvent, laissant pousser la petite barbe de quelques jours depuis quelque temps.

✎ POUR VOUS, PARIS C'EST SURTOUT...

La ville de l'amour Le charme français Le luxe La capitale de la mode Une expérience fabuleuse Une ville comme les autres La plus belle ville du monde La ville de la fête Une destination agréable pour s'évader Un pur enchantement Un endroit banal sur Terre Votre ville natale adorée Des paysages magnifiques Un endroit détestable

✎ PARIS, OUI, MAIS POURQUOI ?

Paris, lui, il y est né. Il y a grandi, il a toujours vécu ici. Ici, à Paris. Il connait la plus part des endroits comme sa poche, sûrement pourrait-il retrouver ses pas les yeux fermés. Des villes, des grandes villes, il en a connu à travers ses voyages et pourtant aucune n’a su le charmer autant que sa si précieuse capitale a su le faire. Il aime Paris, il aime sa capitale. Jamais, il ne pourrait se voir ailleurs, lui, le parisien.

« Victor, pourquoi on est là ? » demanda naïvement l’enfant à son grand-frère alors âgé de dix-huit ans. « Pourquoi on est là, hein ? Pourquoi tu pleures ? Victor… ». Le petit tira gentiment la manche du pull de l’ainé de la famille avant de reprendre la parole. « Réponds-moi. S’il-te-plait, réponds-moi. » répétait-il alors. Un silence régnait dans le grand couloir morbide de l’hôpital. On pouvait y entendre la voix naïve du petit Gabin, alors âgé de sept ans et demi, ainsi que les soupirs et les sanglots muets de son frère, Victor. Après quelques instants d’hésitation, l’adolescent presqu’homme se tourna vers l’enfant qui le regardait silencieusement, à présent. Il n’attendait qu’une chose à vrai dire. Qu’une seule et unique chose. Qu’il lui dise pourquoi se trouvait-il dans cet hôpital ce triste soir de mai. L’impatience avait peint son visage et il n’espérait qu’une réponse de la part de son frère. Le silence était trop fort pour le petit, le terrorisant presque, lui glaçant le sang qui coulait dans ses petites veines. « Il est arrivé quelque chose de grave à papa et à maman ? » l’interrogea-t-il donc. Les larmes commençant à venir, comme s’il était entrain de s’imaginer le pire. « Victor, s’il-te-plait. Réponds-moi… ».Une larme perla sur le visage boudiné de l’enfant qui se tut. A l’aide du revers de sa manche, il s’essuya sa joue humide et attendit une nouvelle fois un signe de la part de son frère, de son grand-frère. Ce dernier se baissa alors, s’agenouilla pour se trouver à la hauteur du petit. Gabin le regarda, observant là les larmes qui n’allaient pas tarder à couler chez son frère. Son frère, ce garçon fort pleurer ? C’était inconcevable pour l’enfant. Ce n’était pas possible. « Ils… ils sont partis… » finit-il par dire. « Partis ? Ils sont partis en voyage ? Mais pourquoi pleures-tu ? Pourquoi on est là alors ? » reprit l’enfant, à la fois agacé et soucieux. « Ils sont partis en voyage, c’est cela. Ils sont partis en voyage au paradis… ». Il caressa gentiment la joue de son frère, espérant sûrement que celui ne daigne plus parler. « Au paradis ? Mais, c’est pour les morts cela… ». Les larmes aux yeux, le petit vint se blottir dans les bras de son frère. « Je veux pas, je ne veux pas ! » répétait-il alors. Non, il ne voulait pas que ses parents soient morts, mais c’était la vie. Un fichu accident. Un putain d’accident de voiture. Accident mortel. C’est la vie et on y peut rien… Victor, dix-huit ans, Gabin, sept ans et demi. Deux enfants orphelins. Orphelins de leurs parents, orphelins de leur vie.

« La Baule ! C’est pas mal comme endroit ? On pourrait y aller cet été, non ? T’en dis quoi, Victor ? » s’exclama le jeune Gabin, installé bien confortablement dans le canapé. « Tu te comportes comme un gosse pourri gâté. Voilà ce que j’ai à te dire. » répliqua sèchement le dénommé Victor. Paroles qui jetèrent un froid dans le dos au jeune Lecomte. Il fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas vraiment d’où sortaient ses paroles. Des paroles sorties de nulle part, voilà ce que c’était aux yeux du garçon âgé de dix-sept ans à peine. « Pardon » lui demanda-t-il alors. « Tu m’as très bien compris, Gab. J’en ai marre de tes caprices, j’en ai marre de toi tout simplement ! Ca va faire dix ans que je m’occupe de toi. Que je m’occupe de toi tout seul. Tu te comportes comme un égoïste, vraiment. Qui est-ce qui a du tirer un trait sur sa jolie vie de jeune étudiant ? Qui a du tirer sur toutes les soirées, toutes les nanas pour pouvoir élever le mieux qu’il le pouvait son petit frère ? C’est qui, dis-moi ? Ce n’est pas toi en tout cas. ». A ses paroles, il se leva, partant en direction de la cuisine où il allait s’abreuver. Gabin, le jeune Gabin, petit être insouciant, se leva à son tour, et décida de suivre les traces de son frère pour le rejoindre. La colère peignant son visage. « Tu me reproches quoi au juste Victor ? Tu me reproches le fait que papa et maman soient morts ? J’y suis pour rien moi. Alors au lieu de tirer des conclusions rapides, réfléchis. J’y suis pour rien… pour rien, rentre bien cela dans ta tête. Je suis égoïste, dis-tu ? Mais regarde-toi putain. T’as jamais voulu rien me payer, mon portable, je me le suis acheté tout seul… Arrête de te faire passer pour le malheureux, mec. Arrête. Parce que dans l’histoire, t’es pas tout seul. Il n’y a pas que toi qui ais souffert. Toi aussi, t’es qu’un putain d’égoïste dans ce cas… ». Gabin se tut, et fit demi-tour. Quelques pas et il se trouva dans le vestibule où il prit sa veste. « Je sors. » lança dit-il froidement à travers tout l’appartement, laissant claquer la porte derrière lui. Des conversations comme cela ? Ce n’était pas la première fois. Victor reprochait à Gabin de lui avoir volé sa jeunesse, de lui avoir volé sa vie de jeune homme. Gabin, quant à lui, lui reprochait juste le fait de mettre ses sentiments de côté. Il lui reprochait juste cela. Gabin, c’est cet enfant au cœur déchiré depuis la perte de ses parents. Gabin, c’est ce garçon blessé par sa vie. Blessé par cette putain de vie. Chienne de vie.

Il y avait eu Agathe, Cassie, Marion, Laura et la liste était encore longue. Aujourd’hui, on pouvait y rajouter le nom de Camille sur cette liste. Une de plus. Celle des histoires inachevées, celle des histoires qui ne l’avaient mené à rien. Une histoire d’amour qui n’avait pas de sens. Une romance insensée. Une de plus, oui. Gabin se trouvait là, assis sur le rebord du lit de la jeune femme. Un brin gêné par la situation. Ce lit qui quelques temps auparavant leur servait à s’adonner à quelques plaisirs d’amoureux, à ces quelques plaisirs interdits. Il lâcha un soupir. Un énième soupir, à vrai dire. « Je te croyais différente, Camille. » finit-il par lâcher. « Je pensais que si tu étais avec moi, c’était parce que tu m’aimais. Que tu m’aimais vraiment. Je ne pensais pas que toi aussi tu ne sortirais que pour ma belle gueule… je pensais que tu n’étais pas comme toutes ces autres. Je ne pensais pas que tu étais comme cela. Je ne pensais pas que tu étais superficielle. Voilà, le mot : superficielle. Chut, tais-toi. Tu vas me dire quoi là ? Que c’est faux, que tu m’aimes vraiment, que tu aimerais faire ta vie avec moi ? Arrête ! Arrête cela tout de suite, je sais bien que c’est faux. ». Il ponctua sa phrase par un soupir. « Je vais te laisser, je pense. » dit-il tout en se levant. Il déposa un dernier regard sur la jeune femme. Ses yeux roulèrent sur le doux visage de la jeune femme qui semblait attristée. Il observa chacun de ses traits comme la première fois qu’il l’avait vu. Elle était belle Camille. Ce sourire au bout des lèvres qui avaient du en faire tomber plus d’un auparavant… il n’avait pas su résister à la jeune femme. Et comme s’il voulait garder une dernière image de la belle, il continua de la contempler. Comme s’il allait la photographier et la classer dans les choses les plus belles qu’il n’est jamais vu. L’amour, ça craint. Voilà ce qu’il retiendra de son histoire avec elle. Il retiendra que l’histoire ça craint. L’amour, ça pue… non, l’amour ce n’est pas beau. Ce n’est beau que dans les films. Les histoires d’amour finissent mal, en général. C’est vrai, n’est-ce pas ? Bien entendu, on le sait tous. A ces frivoles réflexions, il secoua légèrement la tête. Il avança à l’aide de petits pas saccadés vers la porte. Son regard ne regardait plus à présent Camille. Non, il ne la regardait plus. Arrivé face à la porte, il posa sa main sur la poignée avant de se retourner. Finalement, il allait lui déposer un véritable dernier regard à celle avec qui il avait eu une courte romance, une énième romance de la sorte. « En tout cas, merci. Merci de m’avoir fait comprendre que les histoires d’amour, ce n’était pas fait pour moi. Je te remercie juste pour ca. ». A ces mots, il se retourna et ouvrit la porte, la refermant derrière lui. Fermant derrière lui, son cœur, son petit cœur endolori par les épreuves. Tournant ainsi la page… une nouvelle allait s’écrire à présent…