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 Prends garde au lendemain de fête!

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Leslie Joly
Ҩ je suis Leslie Joly

Il est nouveau à Paris. Soyez sympa. Souhaitons lui la bienvenue.

♔ MESSAGES : 41
♔ JUKEBOX : mother ▬ cocoon
♔ METIER/ETUDES : Hustler
♔ CITATION : «La prostitution est un phénomène masculin. »Françoise Giroud
♔ LOCALISATION : paris 18eme


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MessageSujet: Prends garde au lendemain de fête!   Prends garde au lendemain de fête! EmptyMer 17 Aoû - 8:02

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damien & leslie

    « Aïe, putain, ma tête » encore une soirée à m’être déchiré le crâne. Encore une soirée à me languir du regard de gangster de l’amour de Damien. -oui quand on est bourré, on raconte pas mal de connerie-. Le seul inconvénient, c’est que je ne peux pas savourer ma gueule de bois comme je le souhaite. Bah oui, je serais chez moi, j’aurais glander au lit à boire des litres de san Pellegrino, me shooter au doliprane, et me plaindre au téléphone à Arthur. Mais non, je ne ferais pas ça. Je me trouve dans l’appart de D&G -non pas Dolce and Gabana- mais Damien and Gabin. Ce qui est moins classe. Surtout dans l’état que je me trouve, et celui de l’appartement. Jonche par ci, par là canettes de bière, de red bull et bouteilles vides absolut vodka. Étonnant qu’il n’y ai pas de gerbe par terre. Et sans parler de mon état, moitié à poil (en boxer), avec un plaid qui me couvre même pas un tier du corps, pas caféïné. J’m’installe sur le canapé, et prend un vieux steak qui traine dans le cendrier. Je suis à jeun, mais j’m’en fous. Putain, ce que c’est bon la clope du matin. J’ai quelques petits trous de mémoire, et le truc je n’ai pas mon sac pour savoir ce que j’ai fais la veille. Pas de facturettes de carte bleu par milliers qui joue au feu d’artifice quand tu ouvres la fermeture éclair de ton portefeuille. Pas d’indication concrètes, non concrètes, spirituelles ou autres. A moins que…? Mais oui, FACEBOOK! Quelle innovation ce bidule. «Téléphone, téléphone. Mais où est ce foutu téléphone de merde. » je retourne le salon de la fenêtre à la porte, du sol au plafond, mais le résultat après l’inquisition est le même qu’au départ: le désordre. Et toujours pas de téléphone. Quand… je sens quelque chose vibrer dans…. mon boxer. Dans la poche kangourou. Comme si j’appréciais de sentir mon portable vibrer niveau de ma queue. -quoique si. J’aime- bref, enfin je réussis à me connecter à facebook. La soirée à fini à six ou sept heure ce matin, il est midi passé, et déjà plus de trente nouvelles notifications sur le mobile. ‘Leslie Joly  a été marqué sur une photo’ et bla, et blah. Pourquoi j’ai relié mon foutu téléphone à facebook. En même temps, faut pas le nier: aujourd’hui facebook est une bible. En cliquant de photo en photo, je pouvais voir le cours de la soirée. Mon dieu, ce que je n’étais pas photogénique ce soir là. Bordel. Putain le mec, c’était empressé de mettre les photos, c’est fou. Il aurait pu s’abstenir. Je le vois trop chez lui, avec ses gros lunettes de geek, à cliquer, cliquer, plus vite que la mouche. Peut-être un fétichiste de la souris. Mais ce matin, j’ai trop la flemme pour me dé-identifier des photos. Plus tard. Le début était soft. Moi, avec un verre à la main. Moi avec une bouteille à la main. Moi avec trois clopes dans la bouche. Moi avec un pétard. Moi torse nu. Moi avec un chapeau à bière. Moi les yeux qui brillent. Moi encore un pétard à la bouche. Moi qui embrasse une fille. Moi qui embrasse un gars.-oui c’est une tradition en soirée, j’embrasse tout le monde- Moi qui embrasse damien -pour changer- et enfin, la dernière, moi à poils avec trois plumes -BLEU, BLANC, ROUGE- dans le cul. Vive la France! Vive paris! Et vive la honte surtout!
    Déjà quatorze heure. C’est pas possible comment le temps passe vite quand tu as la gueule dans le cul, à croire qu’un mec s’éclate à passer les minutes derrière ton dos. C’est bien, j’ai fais la fête mais ce soir faut que j’aille bosser. Bah oui, faut bien payer le loyer. Je vais encore me taper une quadra pas belle qui rêve de chair fraiche pour se sentir jeune. Mais je vous jure desfois, j’ai envie de leur dire: « t’es vieille, assume conasse! » mais je me contiens sinon je n'aurais pu de clients. Et puis dans un endroit neutre, un hôtel par exemple. Pas chez elle, sinon c’est franchir un stade de l’intimité que je ne souhaite pas.
    Je file à la chambre de Damien, encore endormi dans son lit avec une couverture tellement bien installé, qui laissait apparaitre les belles fesses rondes du jeune blond. Mon dieu qu’il est sexy cet homme. Et un bon coup aussi. Peut-être un de mes meilleurs. Bon, je ne suis pas venu dans sa chambre pour me rincer l’œil -je n’ai pas besoin d’être aussi discret pour ça-. Je prend dans son armoire un boxer que je lui avais offert pour un anniversaire, un pantalon un peu grand pour moi, et son t-shirt des red hot chili peppers. Putain que ce groupe roxe. ‘Can’t stop’ cette chanson, je l’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeee! Si je me souviens c’est sur celle là que j’ai couché la première fois avec Damien. Peut-être pour cette raison qu'il l'a acheté. -oui je couche sur de la musique, ça te dérange connard?- Ses affaires en main, j’enjambe les corps inanimés des poireaux de la veille pour me rendre à la salle de bain -minuscule-.
    J’me fous à poils, et rentre dans la douche. Une bonne douche froide à hérisser le poil. Ça le mérite de réveiller un mort. Je prend le shampoing monoprix qui traine dans un coin de la douche -dire que je lave mes cheveux avec head&shoulders- et frotte énergiquement pour enlever tout résidus de la veille qui colle à mes cheveux. En voyant l’eau couler de mon corps, mon dieu que je suis sale. On dirait que je ne me suis pas lavé depuis quatre jour. Enfin lavé, je pisse. Madame vessie a besoin de se vider. Ce que ça fait du bien, bordel. *bruit de la chasse d’eau* je me retrouve devant le miroir, qui me revoit un reflet un peu déstructuré de ma sale face de petit con. J’enfile le boxer de Damien, affichant un gros « FUCK ME » sur les fesses. Surement la raison qui m’a pousser à lui offrir cet accessoire très sexy. Hummmmm! Je n’avais rien du prévoir la veille, ou surement prévu de rentrer chez moi. Je n’avais aucunes affaires personnelles. Deux brosses à dents s’offre à moi. Une bleu, et…. Une bleu. Je prend la bleu de droite sans savoir à qui elle appartient. Peut-être à Damien? Peut-être à Gabin? On s’en fout, je les connais tous les deux. Ils ont pas le sida -oui, je sais qu’on peut pas le choper par la salive- ni la gale. Un peu de dentifrice, et je brosse énergiquement afin de garder une dentition parfaite. C’est surtout que je déteste ces cons de dentistes. C’est la que je fais le point sur ma vie. J’ai dix huit ans, pas encore d’avenir, une pute. Je me demande bien ce que je vais devenir. Là pas de question, je suis parti -dans mes pensées-!
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Damien C. Armand
Ҩ je suis Damien C. Armand

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♔ JUKEBOX : kutless ▬ Promise of a Lifetime.
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♔ CITATION :
« La vie est pleine d'occasions presque manquées et de coups de chance absolus, de grands amours et de petits désastres. La vie est faite de Milkshakes à la banane, de cuisines équipées et de chaussures de toutes les formes et de toutes les tailles. La vie est banale à en mourir et fabuleusement incroyable. La vie c'est tout ça à la fois, à chaque instant. Alors il faut prendre tout ce qu'il y a à prendre. »

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MessageSujet: Re: Prends garde au lendemain de fête!   Prends garde au lendemain de fête! EmptyVen 19 Aoû - 12:39

Come around to me
There's something in between you and I, something strange.

Damien se tourna à droite. Puis à gauche. Puis à droite, et encore une fois à gauche. Quatorze heure trente. Les cernes, le teint pâle, les muscles engourdis, les cheveux en bataille et cette fatigue, cette vilaine fatigue qui vous ligote le corps et l’esprit comme un vulgaire saucisson. Las et loin d’être convaincu, le parisien se leva, non sans esquisser une moue qui en disait long sur sa peine. Debout, maladroitement appuyé sur ses pieds nus, il laissa un bref instant ses pensées matinales se bousculer dans sa tête, le temps que son métabolisme se mette en marche. J’ai chaud. J’ai faim. J’ai envie de pisser. J’ai soif. J’ai mal au crâne. J’ai mal aux jambes. J’ai envie de dormir. J’ai envie de me doucher. Non, j’ai la flemme de bouger. Si, merde. J’ai la gueule dans le pâté. Putain je pue la transpiration. Attends, c’est quoi ces clochards ? Qu’est-ce qu’ils foutent dans ma chambre ? Retour en arrière. On rembobine la vidéo. Cette nuit, celle qui lie avec tant d’amour ce beau vendredi que nous étions la veille de ce calme samedi que nous sommes aujourd’hui, c’était la fête. La fête oui, dans son sens gentil du terme. Amis, musique, alcool, clope et oseront nous l’avouer : quelques petits joints. Cependant, rien ni personne n’avait été à l’honneur. L’évènement avait été imaginé, puis organisé dans le seul but de nourrir une fulgurante envie de divertissement. Pour cela, rien de tel qu’une douzaine d’invités, hommes comme femmes, et tous proches de notre protagoniste. Dans le lot, il y avait Leslie. Le plus jeune, le plus délurés dans cet amas d’intrépides français. Il y aurait pu y avoir Gabin aussi, mais pour cette fois, il était parti chez quelqu’un d’autre. Une conquête peut-être bien, enfin, qu’importe. La soirée avait battu son plein, succès, succès ! Damien, l’âme d’un organisateur ? Serait-ce sa future vocation ? Ou n’est-il qu’un simple divertissement à lui seul ? Mystère, tout ce que l’on sait : c’est qu’il a ce petit quelque chose qui fait frétiller la curiosité d’autrui.
Enjambant dangereusement les corps qui recouvraient son beau parquet vernis, notre acteur de x favoris tenta difficilement de se frayer un chemin jusqu’à la porte de sa chambre. Porte qui en passant, lui semblait affreusement loin compte tenu de la montagne d’obstacle qui se dressait devant ses petits pieds ankylosés. Les pupilles encore vitreuses, il passa lourdement le seuil de sa couche pour s’extirper une bonne fois pour toute de ce qui pourrait lui rappeler d’une quelconque façon son irascible envie de retourner se blottir aux creux des bras de Morphée. Seulement, désormais, le voilà dans une autre pièce. Un autre monde. Un autre univers. Le salon. Immense, spacieux, lumineux, propre et chaleureux. Oubliez tout ça, voulez-vous. Vision d’horreur. Canette de bière par ici, mégot par là. Fucking tâche non identifiée sur le canapé, résidu visqueux inconnu au bataillon collé contre le mur. Hiroshima. Bagdad. L’attentat du onze Septembre, le bazar à bouzouk. Le chantier naval du Titanic, l’Auschwitz de la crasse et du désordre. Je veux mourir. Dieu, Bouda, Allah, Brad Pitt, tuez-moi. Il avança, doucement, lentement, l’air dépité dominant chaque trait de son visage, constatant dans le silence le plus absolu l’ampleur des dégâts. Déjà, il s’imaginait à quatre pattes, frottant ardemment la saleté incrusté dans le bois qui recouvrait le sol. Le ménage, sa bête noire. La cuisine, oui. Le repassage, oui. Mais pas le ménage, surtout pas. Et puis Gabin. Si son cadet voyait ça…Il le tuerait, certainement. Ou du moins, il l’engueulerait, et le forcerait à tout nettoyer. Ce qui dans un sens est encore plus chiant que de simplement nettoyer. Bon, bref. Soupire, grimace, salle de bain. On va éviter de trop s’attarder ici, l’odeur n’est pas franchement agréable. Après donc avoir ouvert une fenêtre qui donnait en plein sur le bâtiment résidentiel d’en face, Damien se dirigea vers une nouvelle porte, pour entrer dans …une nouvelle galaxie ! On se la joue Stargate allez. C’est juste histoire de ne pas dire pièce. Caprice de l’auteur, ah ah.
Avant même d’entrer, il pouvait entendre le bruit de l’eau du robinet tomber en cascade. Quelqu’un occupait les lieux. Tant pis ! Il entre quand même. C’est chez lui après tout ! Et sur qui tombe-t-il ? Leslie Joly. Leslie n’est pas une fille. Leslie est un garçon. Un joli garçon, avec un joli minois, un sourire enfantin et des prunelles pétillantes. Leslie, c’est un peu le protégé de Damien. Comment dire ? C’est son nounours, sa peluche, son petit garçon à lui et à lui seul. Pas touche, il mord. Leslie, il l’aime éperdument. Et sincèrement, surtout. Leslie, c’est un chaton. C’est son chaton. Et dès qu’il le voit il ne peut pas s’empêcher de sourire bêtement. Le Français ferma la porte derrière lui. Puis, chassant toutes réflexions de son esprit, il traîna des pieds jusqu’à son compagnon, profitant du fait qu’il était en pleine séance de brossage de dents pour apaiser ses pics d’affection. Comment ? Par le plus simple des gestes : un câlin. Posté derrière le jeune homme, le blond n’hésita pas à lui entourer la taille, tendrement, en caressant la peau douce et claire qui s’offrait sagement à lui. La seconde qui suivie, il se pencha légèrement, effaçant ainsi la distance que leur taille respective instaurait, puis figea ses paupières sur le côté du cou du parisien qu’il convoitait secrètement. Le tout, avant de tout bonnement appuyer ses lèvres sur son enveloppe charnelle et d’ainsi y déposer plusieurs petits baisers, diablement passionnés. Leslie. Leslie c’est un peu sa petite boîte magique, où il peut déverser tout son amour, toute son innocence, toute sa gentillesse. Parce qu’il n’a personne d’autre à qui la donner, parce qu’il a trop peur de se dévoiler à quelqu’un d’autre. Et puis aussi parce qu’il n’existe aucun mot pour exprimer à quel point son cadet compte à ses yeux.
Un câlin, comme ça, au levé du lit : c’est ce dont Damien rêve depuis qu’il a vingt ans. C’est un besoin, une nécessité. Il a besoin de ce contact, de ces caresses. Peut-être parce qu’il n’en a jamais eu étant enfant ou adolescent. Ou peut-être aussi parce qu’il est, malgré ses apparences de bad boy, extrêmement sensible. Qu’importe. Il est bien là. À rester quelques succulentes secondes contre Leslie, à chatouiller son cou avec son souffle, et à l’étreindre avec ses bras encore chaud. « Salut toi. » Toi. Désignation ultime. Synonyme d’unique, d’irremplaçable. Le toi qu’on dit avec un sourire en coin et un regard amoureux. Le toi qu’on savoure à chaque instant et qui baigne nos pensées à chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Le toi qui en dit long sur la relation complexe qu’ils entretiennent. « Bien dormis ? » Rajouta-t-il, tout en se détachant de lui, avec une menteuse simplicité et pivotant sur le côté pour se poster face au lavabo. Hanche contre hanche. Epaule contre épaule. Bras contre bras. Damien tourna le robinet côté bleu. Nouvelle cascade d’eau fraîche ! Paumes retournées, il captura une petite flaque tout en se penchant, abattant le liquide sur son visage endormis pour le raviver d’un seul coup. Magie magie !

1200 mots.
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Leslie Joly
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MessageSujet: Re: Prends garde au lendemain de fête!   Prends garde au lendemain de fête! EmptyVen 19 Aoû - 20:50


damien & leslie

    Cet homme a ce don. Celui de me faire sentir bien. Celui de me donner de l’importance. Celui qui me regarde sans ciller. Celui qui comprend que le sexe est un putain de bon métier. Bref vous l’aurez compris, celui qui me prend -peu importe le sens que vous lui donner- comme je suis. Il rentre dans la salle de bain tel une déesse. Avec sa démarche de mec pas réveillé ayant la gueule encore dans le cul. Sa gueule dans le cul, mais ses yeux sur MON cul. Je n’aurais pas remarqué si il n’y avait pas eu de miroir. Et se faire mater le ass, bah c’est plaisant. Oui, j’assume mon petit cul. C’est de l’entretien.
    Comme un petit garçon avec son doudou, il se colle à moi me câlinant -ce qu’il savait si prendre-, laissant échapper des caresses sous-entendant la maladresse. -mais pas si innocentes- Il me dépose un baiser dans le cou. Ses lèvres sont douces -continu le labello mon gars-. Je sens sa respiration effleurer ma nuque. Me chatouillant avec son souffle. Sauf que, le matin: ON PUT DE LA GUEULE! « salut toi! » Il franchi le stade de l’intimité. TOI. La signification personnelle. Le "toi", de l’authenticité. Putain, vous comprenez quoi! Cette petite parole qui vous met du baume au cœur dès le réveille. Sa voix qui vous fait oublier la gueule de bois qui vous tenaillait depuis quelques heures. C’est son pouvoir, il n’est pas superman, ou encore Batman. Mais il possède ce pouvoir de me faire sentir bien en quelques secondes. « Heurrrrrr. Sal…. » putain de voix de merde au réveil. « La, la, la, la, la, laaaaaaaaaaaaa » et vas-y que je tousse, bordel de cigarettes. « salut cow-boy » que je lui lance avec une voix à peu près normal, et un regard racoleur. Je suis vraiment une catin, c’est une réalité.
    « Bien dormis? » J’lui aurais bien répondu: à tes cotés ma nuit aurait été plus agréable. Mais bon, il a déjà eu le regard de pute. On va pas lui en donner plus. Je ne suis pas n’importe qui voyons, j’ai une fierté -enfin, je crois- « Je pense, j’avoue que j’ai un peu perdu la mémoire. » -ce qui était vrai- «  Mais je n’ai pas besoin de te poser la question. Ma petite excursion dans ta chambre m’a permis de me rincer l’œil dans un premier temps. Et en second, que tu dormais comme un bébé. » Damien à mes cotés, coté droit contre coté gauche, je tourne ma tête vers lui pour l’observer. Un sourire s’exquise sur sa bouche. Sa bouche que j’ai trop souvent envie d’embrasser.
    Mais je suis faible, une personne tellement faible. Je ne résiste pas à mes pulsions. J’approche mon visage de lui pour l’embrasser. Il me regarde sans bouger, ne comprenant peut-être pas ce qui se passe. Donc je m’approche, jusqu’à ce que nos lèvres se frôlent. Ce baiser doux, avec un petit gout de fraise tagada. -enfin ça je dois me l’imaginer- ce baiser dure quelques secondes. Je pourrais rester ainsi toute une vie emprisonné dans un bloc de béton. Je pourrais, mais je ne le ferais pas. Puis ce baiser prend fin, comme toute bonne chose. Je laisse ma main parcourir son torse joliment dessiné, le caressant, le touchant, le palpant, le kiffant…
    Je m’installe sur le rebord du lavabo, assis -toujours en boxer- je le regarde faire sa toilette. Ses cheveux partant en épis. Je me souviens de ma rencontre avec Damien, il avait à peu près la même tête qu’aujourd’hui. J’étais avec un client con, c’était mes débuts. Et je me suis laissé déborder, le mec a pris le dessus et je n’avais pu aucun contrôle. J’étais dans la merde, donc j’ai crié -comme une filette certes- mais au moins quelqu’un m’a entendu. Et ce quelqu’un était Damien. A ce moment précis, j’étais content qu’il soit ce quelqu’un dont j’avais besoin. Puis il a prit de l’importance, je suis tombé sous son charme. Je ne le nie pas, j’ai des sentiments pour ce mec. Mais est-ce de l’amour, je n’en ai aucunes idées. J’ai toujours eu des relations assez ambigües avec les hommes, surtout mes amis. Je n’arrive pas à faire cette différence entre l’amitié et l’amour. Donc je ne réfléchi pas, et passe du bon temps. Et en ce samedi bien garni, j’allais pas m’en priver. Enfin si l’autre parti est d’accord.
    Me voulant entreprenant, j’installe mes jambes de chaque coté du corps du blond. Je me retrouve donc face à lui, l’emprisonnant entre mes gambettes, et passant mes bras autour de son cou. Et je dépose un autre baiser sur ses lèvres. Je suis accro à ses lèvres. C’est à ce moment que l’imbécile de gabin fait son entrée dans la salle de bain avec son air de patin à la Pinocchio. « Euhhhh » En effet, un idiot « Dégage Gabin! » lui cris-je en lui lançant la boite de coton-tige qui trainait par là. Gabin de nature peu aventureuse, referma la porte. Résultat: on était seul, avec des coton-tige qui venait de faire le feu d’artifice du quatorze juillet. Et je reprend mes occupations, souriant à Damien. « C’est un moment intime. Alors… j’en sais rien.  »
    Aujourd’hui, je ne sais pas ce dont j’ai envie. J’ai pas trop de temps à perdre, il faut que je passe voir Arthur, et aussi que je repasse chez moi me changer. Et direction le boulot. Mais être là me fait du bien, et Damien est tellement… il me fait perdre mes mots.
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