Ҩ je suis Constance Rouget CONSTANCE • quand tu me prends dans tes bras, je vois la vie en rose. ♔♔ MESSAGES : 429 ♔ JUKEBOX : abba - lay all your love on me ♔ METIER/ETUDES : peintre, travaille comme seul personnel, n'a pas de hierarchie. Fais son business seule. ♔ CITATION : LOVE IS A DRUG La seule atmosphère favorable au créateur est celle de la naissance de l'amour. Le mariage ou toute relation permanente avec une femme est la mort d'un grand artiste. ♔ LOCALISATION : paris, ... arrondissement | Sujet: « on a jamais le temps d'être seules » Ven 12 Aoû - 15:07 | |
| « ON A JAMAIS LE TEMPS D'ETRE SEULES » La journée commençait bien, ou plutôt non. Je m'étais déjà prévu un planning pour l'après midi mais une toile qui devait être finie le matin avait pris plus de temps. C'était la première fois que je faisais une toile sur demande. J'avais reçu un coup de fil d'une dame charmante qui voulait, pour 580 € s'il vous plait, une toile représentant la tour Eiffel, en pointillisme. J'ai eu beau lui dire que ce n'était pas mon genre, elle ne m'écoutait pas. Le prix était cependant très intéressant, mais pour commencer ce tableau je dus me lever à trois heures du matin, et encore, le format était vraiment petit. J’épargne les détails qui n'en valent pas la peine. Certes la journée avait bien commencée, j'étais motivée, j'allais empocher 580 € pour un format de 30cm sur 30 cm et j'allais faire une affaire, mais j'étais angoissée, ce n'est pas possible comme ces gens-là vous filent la trouille. Si on ne leur rapporte par leur marchandise, ils risquent de s'énerver et de ne pas payer. En fait, pour tout dire, c'était l'argent qui me faisait peur, j'en avais vraiment besoin, j'avais encore des impôts pour le loyer à payer et si le résultat ne lui plaisait pas à cette dame, je n'aurais plus rien, je serais à la rue, avec pour maison, un toit en carton. Heureusement qu'on est deux dans l'appart' pour se partager l'argent, sinon, la vente de mes toiles ne suffiraient pas assez pour me nourrir et tout ce qui s'en suit. Bref, j'avais donc réglé les quelques détails qui suffisaient à montrer que le tableau était soigné et terminé, même si j'avais bêtement oublié de faire un immeuble, je l'avais par un feuillage vert pomme inexistant. Alors que mes mains étaient encore plein de peinture, mon téléphone sonna et me fut sursauté, le chiffon sur mon bras, j’enjambai le salon, ou des tonnes de vêtements et pots de peinture barraient le chemin. Le téléphone ne cessait pas de sonner, paniquée à l'idée que ce soit ma cliente, je jetai mon chiffon, pris le téléphone à de mains et le mis à mon oreille. Des traces oranges, rouges et vertes vinrent se tamponner sur mon combiné alors que celui-ci était blanc et bien propre. Le moment de panique fut passé, et il n'y avait pas de quoi, la personne qui était au bout du fil était bien plus qu'une simple cliente, c'était une de mes meilleures amies, enfin du moins ça l'est toujours, c'était Lora. Je pris mon air carrément décontracté et répondit vivement. « Lora ? Oh bah tiens, je t'ai eu sur twitter hier, tu m'as dit que tu avais un exam ce soir, t'as bien révisé j'espère, bon tu m'appelles pourquoi ? Je suis un peu occupée, mais si c'est pour qu'on se voit je peux me libérer. Dis moi tout » Sa douce voix raisonnait dans mon oreille comme le son d'une harpe, c'est vrai que cette fille avait toujours était douce et tendre avec moi, elle m'avait toujours parlé de ses problèmes, je l'avais toujours aidée, et vice versa, même si j'étais beaucoup plus vieille qu'elle, on s'entendait vraiment bien, j'étais pour elle comme sa mère, et elle comme ma fille. « Tu veux qu'on se voit sur la place de la bastille ? Bah tiens bonne idée, je me change et j'arrive ma beauté, 'faut vraiment qu'on se voit. » Je lui dit au revoir et reposai le combiné sur son socle. Malheur, il était coloré, taché, et si ma coloc' voyait ça, elle me passerait un savon. Je pris rapidement une éponge pour essuyer mes saletés, et alla me changer. Ma salopette était couverte de peinture, de taches en tout genre, je la mis dans la machine à laver et enfilai des espadrilles, une veste légère et un chapeau. Je fermai délicatement la porte derrière moi et me rendit le plus vite possible à bon port. Le temps était magnifique, il ne faisait pas trop chaud et s'était l'idéal pour parler avec une bonne amie. Enfin arrivée sur le lieu de rendez-vous, je la vis, assise sur une marche, sa belle chevelure blonde volant au vent, je ne pus m'empêcher de lui courir dans les bras.
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