Camille-Loup

DE LAUTREC

PRÉNOM(S) camille-loup. Le jeune homme n'a jamais vraiment compris l'élan folie qui avait traversé l'esprit des deux vieux quadragénaires qu'étaient ses parents. D'où appelle-t-on son fils, son unique enfant mais peut-être que cela ils ne le savaient pas encore, par un nom digne de dessin animé ? Mais malgré les apparences et les moqueries puériles, le jeune homme l'aime bien ce nom en faite. Ça le démarque des autres, encore un peu plus. Et il n'y avait pas de risque à se retourner en entendant son nom et qu'en faite, ce n'est pas du tout à lui qu'on parlait. Un énorme vent que lui ne connaîtra sûrement jamais. NOM DE FAMILLE de lautrec. Quelle classe de porter un nom qui se rapproche de près ou de loin à celui du célèbre peintre Toulouse Lautrec, ce peintre un peu fou, adepte du moulin rouge. Mais bien qu'il n'y ait aucun lien de parenté entre eux d'eux, Camille laisse le doute planer en quelque sorte, en tout cas, il n'ira pas rectifier si l'on l'apparentait à ce grand -ou petit plus précisément- homme. Mais bref. Ce nom est synonyme depuis au moins le début du vingtième siècle à un statut de privilégié, à une richesse conséquente et à une petite renommée dans le milieu parisien. Camille, malgré ses réticences à être vu et considéré comme un gosse de riche, est fier de son nom en digne fils qu'il est. Il ne pourrait jamais le renier, même s'il le voulait, c'est son nom et il ne cracherait jamais dessus même pour tout l'or du monde. AGE vingt-deux ans. DATE DE NAISSANCE le dix-neuf septembre mille neuf cent quatre-vingt neuf. ORIGINE(S) pures souches françaises. En effet, la plus grande partie de son arbre généalogique a toujours vécu en France, que ça soit à Paris même ou dans d'autres régions dans le sud. Et ça lui convient parfaitement, de toute façon qu'est-ce que ça lui aurait apporté de plus que de se savoir "d'origines groënlandaises" ou je ne sais quoi d'autre, sérieux ? LIEU DE NAISSANCE né à la maternité Port Royal dans le 14ème arrondissement de Paris ÉTUDES/MÉTIER pianiste professionnel. Poussé depuis sa tendre enfance par ses parents à exercer un instrument, il s'est révélé être particulièrement doué et passionné pour le piano. Suivant des cours depuis ses quatre ans, il a enchaîné les concours et il a même souvent battu le record du détenteur le plus jeune de tel ou tel prix. Et c'est ainsi que cette passion devint rapidement son seul but dans la vie, et même si son père aurait aimé qu'il reprenne le flambeau familial, il s'impliqua personnellement dans la réussite de son fils. GROUPE artiste. SITUATION célibataire. Et ce depuis presque toujours. Trop occupé par la musique probablement pour penser aux filles. Mais à vrai dire, il y a deux raisons à cela. La première, c'est que son petit cœur de virtuose est déjà réservé et la seconde est que l'amour et lui, c'est trop diamétralement opposés.

✎ CARACTÈRE marginal ₪ renfermé ₪ solitaire ₪ mature ₪ prudent ₪ passionné ₪ défaitiste par rapport à l'amour ₪ protecteur ₪ cultivé ₪ fidèle ₪ blasé ₪ indiscernable ₪ rêveur ₪ bosseur ₪ perfectionniste ₪ calme ₪ ambitieux ₪ méfiant ₪ mystérieux ₪ sûr de lui, en apparence ₪ anxieux ₪ exigeant ₪ observateur ₪ n'est pas un don juan, du tout ₪ ni fêtard ₪ pas encore vraiment indépendant ₪ peut être blessant.

✎ PHYSIQUE une tignasse brune qu'il laisse -presque- au naturel, héritage ou cadeau empoisonné de sa mère ₪ deux prunelles d'un miel mordoré dans lesquelles on pourrait se plonger s'il n'évitait pas sans cesse le regard des autres dans le sien ₪ un sourire si rare qu'il en devient précieux et totalement craquant ₪ un faux air de geek qui rajoute à sa prestance naturelle un charme fou ₪ plutôt grand mais est loin de la carrure type de l'homme avec un grand H, fait plutôt parisien dandy sans l'exubérance qui va avec ₪ en gros, n'est pas vraiment musclé. La musculation et lui, ça fait deux. Mais est un bon joggeur.

✎ POUR VOUS, PARIS C'EST SURTOUT...

La ville de l'amour Le charme français Le luxe La capitale de la mode Une expérience fabuleuse Une ville comme les autres La plus belle ville du monde La ville de la fête Une destination agréable pour s'évader Un pur enchantement Un endroit banal sur Terre Votre ville natale adorée Des paysages magnifiques Un endroit détestable

✎ PARIS, OUI, MAIS POURQUOI ?

Tout simplement parce qu'il ne connait que ça. Certes, il lui est arrivé de passer ses hivers dans le Jura, ses étés à Dax et dans les villes avoisinantes, mais au fond, seul la Capitale est son refuge, son petit monde. Il ne connait d'elle que ses beaux quartiers, ces quartiers qu'on aime exposé en vitrine pour le monde entier. La belle Paris, sa Tour, sa fameuse avenue, ces monuments à l'architecture grandiose, ses maisons bourgeoises. Camille en a fait le tour depuis des années, tant qu'il ne s'en émerveille plus. Il trouve ridicule des touristes qui s'entassent pour avoir son petit bout de rêve et ces parisiens qui foulent le pavé dans leur tailleur gucci ou leur polo lacoste. Cette société suffisante qu'il côtoie depuis toujours, dans laquelle il est bercé depuis sa naissance. Des illusions, un monde clos, merveilleux mais clos. Du haut de ses vingt-deux ans, il veut connaître autre chose, un autre monde en quelque sorte, qui se cache derrière les murs de sa prison dorée.

Camille-Loup est né à Paris il y a vingt-deux ans d’un père propriétaire d'un gros cabinet dentiste, héritier de cet empire, et d'une mère danseuse étoile à la retraite, reconvertie dans le wedding planner. Fils unique, on ne peut pourtant pas dire qu’il en a reçu tous les avantages. Étant de classe aisée, ou même, autant le dire, une des classes les plus bourgeoises, ses parents se sont lancés dès sa naissance dans une course contre-la-montre afin de lui inculquer une éducation stricte, traditionnelle, et prônant le culte de la perfection. Car, pour eux c’était le seul moyen de permettre à leur fils d’atteindre le sommet, un sommet qui se devait haut, très haut, vertigineux. C’était leur rêve, et ils n’ont jamais caché à leur garçon que cela devait être son objectif principal. Ils étaient exigeants avec lui, ils le savaient, mais c’était pour son «bien» disaient-ils. Il devait être un bon élève, «l’un des meilleurs » comprit-il bien vite, être dans les bonnes grâces des personnes qui pouvaient influencer de «n’importe quelle manière possible» -dixit monsieur- son futur. Ils voulaient l’élever dans une société où la réussite est le maître mot, ils n’auront réussi qu’à lui en faire détester. Camille, balloté toute son enfance dans des soirées mondaines et présenté comme «le futur petit génie de la famille», a vite dénigré tout ce conformisme auquel il n’inspirait franchement pas. Mais sa famille n’était pas comme celle de tous ses «petits camarades», elle était aimante, vraiment aimante. Et le garçon ne pouvait ruiner les espoirs que ses parents mettaient en lui, lui, leur seul fils.